Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Aisthesis
21 août 2014

La Religion - Tim Willocks

Page 18 : "Debout au dessus d'elle, arborant l'expression dénuée de curiosité d'un fermier qui a tué une taupe d'un coup de bêche, se tenait un jeune homme costaud, avec une fine barbe et une tête de moins que Mattias. (...) Quand le jeune homme cessa de regarder l'enfant assassinée, ses yeux apparurent aussi morts que des pierres."

Page 31 : Il dit "Ibrahim" Et avec cela disparut le nom que son père lui avait donné.

Page 38 : "Fra Olivier Starkey, lieutenant tucopolier de langue anglaise, se tenait devant la fenêtre du bureau du grand maître. De cette perspective haut placée sur le mur sud du chateau Saint Ange, il pouvait détailler la géographie complexe du champ de bataille à venir. Encerclés par les hauteurs avoisinantes, trois triangles de terre formaient les limites du Grand Port, résidence des chevaliers de la Mer, Saint Ange se tenait à l'apex de la première péninsule et dominait le Borgo, la pincipale ville. La, étaient enserrés les auberges des chevaliers, l'Infirmerie sacrée, l'église du couvent de San Lorenzo, les maisons des habitants de la cité, les quaies principaux et leurs entrepots et tout le bazar grouillant d'une miniscule métropole. Le Borgo était protégé du reste de l'île par une énorme enceinte incurvée - une muraille semée de bastions défensifs et fourmillant de chevaliers et de miliciens à l'exercice".

Page 103 : "En Arabie, dit-il, on raconte qu'il était un temps jadis ou toutes les roses étaient blanches. (...) Une nuit, sous une lune décroissante poursuivite Tanhauser, un rossignol se posa près d'une telle rose, une grande rose blanche, et quand il la vite, il tomba immédiatement amoureux. A cette époque, on n'avait jamais entendu un rossignol chanter. (...) C'est un conte, di Tannhauser. Les arabes ont d'autres contes sur les roses, car ils les considèrent avec des égards particuliers. Mais la vérité d'un conte est dans le talent de celui qui l'entend."

Page 441 : "L'odeur dense et répugnante de viande humaine grillée était horriblement appétissante, et la bouche de Tannhauser s'emplit de jus. En courant, un très jeune homme au visage très pâle vint s'embrocher sur l'épée de Tannhauser, avec une telle frénésie que sa poitrine finit par frapper dur contre la garde. Il piqua l tête du jeune avec la pointe de sa masse et, comme un fermier soulevant une balle de foin, il le balança de coté."

Page 593 : "La Religion ne tomba pas le 2 aout. Du haut de la colline, le muezzin lança l'appel du soir et les bataillons de janissaires décimés se regroupèrent avec leurs couleurs dépenaillées et leurs blessés, se dirigeant vers leurs feux de camp et le peu de réconfort qu'ils retrouveraient autout de leurs marmites"

Page 812 : "Les notes mélancoliques sortant des trompettes musulmanes chevrotaient à travers les lueurs estompées de fumée, puis elles mourrurent. Le déclin vermillon du soleil projetait des ombres lugubres et étirées sur le Grand Terre Plein. Les ombres étaient celles des derniers (...) battant en retraite, s'enfonçant à travers la poussière noire de sang traversée de mouches comme les survivants boitillants de quelque conclave de déments".

 

4ième de couverture : La Réligion, c'est le nom que se donne l'ordre des Hospitaliers, mais c'est aussi la bannière sous laquelle se rallie la folie des hommes. En 1565, claustrés sur leur petit archipel au sud de la Sicile, les chevaliers de Malte s'apprêtent à recevoir les furieux assauts de l'armée Ottomane. A un contre cinq, les chrétiens tiennent le siège au prix de combats effroyables. Un déchainement de violence dans lequel se trouve entraîné Mattias Tannhauser, un ancien janissaire qui a connu les deux camps. Pour les beaux yeux de la comtesse Carla La Penautier, le trafiquant d'armes et d'opium embarque pour l'enfer..."

 

Note personnelle :

Un bijou de roman de nous emmène dans l'histoire (dans les 2 sens, avec un grand H) comme si on était avec les personnages sur cette île. Un poèsie dans l'écriture, des combats, du sang, de l'amour...une épopée... 950 pages mais j'ai encore des regrets depuis que j'ai du quitter cette histoire. Je mets au défi ceux qui liront le premier chapitre, de ne pas continuer. Dès le début, on bascule autre part.

Publicité
Commentaires
Aisthesis
Publicité
Newsletter
Publicité