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Aisthesis
27 septembre 2009

La pratique du ZEN - Taisen Deshimaru

41MW8F5WYELPage 38 : "Le vrai Zen se pratique sans motivation, sans but, sans même rechercher l'éveil (satori) : je mets l'accent sur l'essence du Zen, sur za-zen (note : méditation assise sans pensée consciente). (...) Nul besoin d'aller au Japon pour trouver l'authentique enseignement du Zen. Le vrai Zen est ici et maintenant, dans notre corps et notre esprit. Si posture et respiration sont justes, l'esprit retrouve sa condition naturelle. (...) Il n'y a rien à obtenir. Rien à devenir. Ne pas chercher la vérité, ne pas fuir l'illusion. Simplement, être présents, ici et maintenant, dans notre esprit et notre corps. Alors apparaît la conscience profonde et pure, universelle et illimitée."

Page 49 : "Q : Pourquoi utilise-t-on un coussin pour s'assoir en za-zen ? R : Un coussin, ou Zafu, est indispensable pour permettre au bassin de basculer doucement vers l'avant sans l'intervention des muscles lombaires, et aux genoux de bien appuyer sur le sol. Ces trois points (genoux et coccyx) constituent le triangle de base solide qui assure la stabilité de la posture. 

Q : pourquoi a-t-on mal aux genoux ? R : C'est vous qui avait mal, pas quelqu'un d'autre. Vous souffrez avec votre tête : il faut comprendre la part du mental dans la douleur. 

Q : Pourquoi tellement se concentrer sur l'expiration ? R : Absorption et rejet sont toujours en équilibre. Mais les conditions de la civilisation moderne détruisent les composantes de cet équilibre : on veut toujours avoir des objets, avoir du pouvoir, avoir autrui...on ne pense guère en termes d'être. De même, lorsqu'on est malade, faible, triste, ou concentré sur son petit-moi, on porte l'accent sur l'inspiration, et cela affaiblit encore l'organisme. C'est en pratiquant l'opposé que l'on peut recevoir la véritable énergie. Si l'expiration est juste, l'inspiration se fait automatiquement, inconsciemment. Cette méthode de respiration est la clef de la santé et le secret de la longévité.

Q : faire za-zen, n'est-ce pas s'évader du monde économique et sociale ? R : Non ! non. Je ne le pense pas. Le nouveau-né est attiré par le sein de sa mère. L'homme court après les plaisirs, l'argent, le pouvoir, les honneurs. Le jour où il entreprend de regarder en lui-même, il commence à devenir un être spirituel. Ce n'est pas une évasion, c'est une démarche extrémement réaliste, un élargissement de sa conscience, une évolution, une mutation."

Page 174 : "Durant le za-zen, le cerveau frontal étant en repos, les semences entreposées dans le thalamus remontent en surface. Nous pouvons comprendre, par le mécanisme des rêves pendant le sommeil, ces remontées des semences entreposées. Mais, en za-zen, le cerveau ne dort pas, il est engagé dans une activité exacte et intense, si notre posture est juste. Au commencement du za-zen, le cerveau préfrontal et frontal entre dans une phase de repos, la conscience personnelle s'évanouit, et, du cerveau primitif, les souvenirs anciens enfouis et entreposés se lèvent, ces remontées s'arrêtent, puis elles reprennent..."

Page 191 : "La loi d'interdépendance et l'occasion peuvent être réalisées dans la clarté et le silence du coeur.

Notre vie est interdépendante de tous les éléments de l'univers. Vous et moi, le Maître et le disciple, l'homme et la femme, le corps et les différents organes, tout est régi par la loi d'interdépendance. Dans le Zen, la méthode pour avancer profondement dans la Voie a pour nom "la Voie de l'oiseau". La Voie de l'oiseau n' a pas de chemin fixe ni d'indication. Elle est sans trace, ni marque. Alors qu'un cheval ou une vache, par exemple, laissent des empreintes sur le chemin, Dogen a écrit dans le San Sho Do Ei : 

"Sans trace aucune, le canard va et vient sur l'eau...Cependant, il n'oublie jamais son chemin"

Page 194 : "Seul Za-zen est la vérité du Zen".

Page 262 " Marcher sur la Voie ne signifie pas être proche ou éloigné, le problème n'est pas là. Marcher...Si nous sommes concentrés ici et maintenant, un pas après l'autre, nous arrivons au but. Si nous éprouvons le moindre doute en ce qui concerne la distance, nous ne pourrons jamais arriver. Quand nous arriverons nous ? La distance est longue, le temps passe. Et, pendant que nous pensons, nous oublions de marcher."

Page 265 : "Le Zen ne fait aucune différence entre les actes de la vie quotidienne et la pratique de la méditation assise (...) Comment abandonner nos dualités, nos contradictions, réaliser l'unité ? Comment embrasser les contradictions de notre cerveau et de la vie quotidienne ? comment combiner l'objet et le sujet, la matière et l'esprit, la différence et l'unité ? C'est (...) la Voie du Zen...

Note personnelle : une part importante du Zen, est l'abandon de notre petit ego...qui nous pousse à être dépendant des autres...en abandonnant notre ego limité, on se sent plus libre...plus on se rapproche de l'état d'enfant, plus on devient adulte, plus on se rapproche de sa part féminine, plus on devient viril...à méditer... :-) ... il va se soi que le pendant du Zen dans notre approche psychologique occidentale est Jung...d'ailleurs ce sera l'objet d'une prochaine lecture : la comparaison entre le Zen et Jung, plus d'infos prochainement. 

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